Indian Roadmaster Dark Horse 116 - Pourquoi j’ai changé de monture ?
- Romain W
- 1 janv. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 juin
En janvier 2021, après plus de cinq années de virées sur ma fidèle Indian Chieftain 111, j’ai senti qu’il était temps de tourner la page. Non pas parce que je m’étais lassé – bien au contraire – mais parce que certains signes ne trompent pas. Quand on roule beaucoup, les kilomètres s’accumulent, les révisions s’enchaînent, et la fin de garantie commence à peser sur l’esprit.

Il y avait aussi cette envie d’évoluer, de gagner en capacité d’emport. Nous en avions assez de jouer à Tetris avec les bagages à chaque départ, de nous soucier de leur sécurité à chaque pause. Il nous fallait plus de confort, plus de praticité, sans pour autant renoncer au caractère. Bref, une vraie routière, pensée pour l’aventure à deux.
C’est ainsi qu’a commencé la quête. Sans œillères. J’aurais pu rester chez Indian, ou changer radicalement. D’ailleurs, j’ai sérieusement envisagé d’autres horizons.
La Goldwing DCT, par exemple, avait tout pour plaire sur le papier : boîte auto, Apple CarPlay, marche arrière, confort de salon roulant… Mais Adeline trouvait son look trop sage, trop consensuel. Il manquait ce petit quelque chose d’intimidant, de majestueux qu’on aime tant sur les customs US.
Du côté de Harley-Davidson, j’ai envisagé l’Electra Glide. Le charme, la sonorité, l’allure, tout y était. Mais les finitions m’ont un peu déçu, surtout face à ma Chieftain de 2014 qui, il faut bien l’admettre, était au-dessus. Et puis, repartir pour un tour de t-shirts sans têtes d’Indien… non merci.
Quant à BMW, la R18 Transcontinental n’était pas encore sortie, et les autres options manquaient d’âme à mes yeux. Trop propres, trop sages.
Alors, je suis revenu naturellement chez Indian. J’avais repéré la Roadmaster Elite, magnifique, peinte à la main, bardée d’options… mais équipée du moteur 111. Pas vraiment un changement radical par rapport à ce que je connaissais.
Ce que je cherchais, c’était du neuf sous tous les angles : moteur 116, Apple CarPlay, comportement routier modernisé. La version 2020 cochait toutes les cases. Le moteur 116, couplé à une roue de 19 pouces à l’avant, transforme vraiment la moto : plus vive, plus agile, plus réactive. Et toujours ce caractère bien trempé qu’on aime tant.
C’est finalement une Roadmaster Dark Horse 2020 qui a rejoint le garage. Trouvée presque neuve chez Breizh Riders à Rennes, avec moins de 500 km au compteur. Un grand merci à Mickaël pour son accueil chaleureux et professionnel.
Depuis, elle est entretenue chez MFC 17, mon garage de confiance depuis 2016. Une équipe de passionnés, disponible, compétente, toujours de bon conseil.
Pourquoi la version Dark Horse ? Pour le look, évidemment. La peinture mate, le côté musclé, ce mélange de sobriété et de puissance visuelle m’a tout de suite séduit. J’aurais pu craquer pour la version 2021, avec sa selle Climacommand chauffante et ventilée, mais les possibilités de personnalisation en full black étaient encore trop limitées à l’époque. Et customiser sa monture fait partie du plaisir.
J’ai rapidement ajouté quelques équipements indispensables : crash-barres arrière, triple phare avant pour une visibilité parfaite la nuit, accoudoirs et palettes repose-pieds pour Adeline, repose-pieds autoroute et dosseret pour moi. Sans oublier quelques touches esthétiques : marchepieds à médaillons, rétros Pinacle, antenne courte, grille sur le top-case… Bref, une moto à mon image.

Et sur la route ?
C’est là que la Roadmaster a révélé tout son potentiel. Confortable, protectrice, puissante, rassurante. Elle ne passe pas inaperçue, c’est vrai. Mais surtout, elle ne laisse pas son pilote indifférent.

En duo, c’était un vrai bonheur. Nous avons traversé une quinzaine de pays européens avec elle. Des montagnes suisses aux plages croates, des routes allemandes aux cols autrichiens, elle nous a portés avec fiabilité et panache. Nous l’avons utilisée pour notre tour d’Europe, présenté dans la rubrique Voyage du blog – je vous invite à y faire un tour pour découvrir comment cette belle s’exprimait pleinement sur les routes du continent.

Facile à prendre en main malgré son gabarit, elle se conduit comme un fauteuil… tant qu’on évite de devoir la faire reculer à la main. Mais une fois lancée, c’est un régal. Et pour le duo, je n’ai rien trouvé de mieux.
Une moto de caractère, de confort et de voyage. Une compagne fidèle, avec laquelle nous avons écrit l’un de nos plus beaux chapitres.
Comments